Intervention de Konstantinos Gioulekas

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 2 février 2021 à 16h30
Audition de la commission de la défense nationale et des affaires étrangères du parlement grec

Konstantinos Gioulekas, président de la Commission de la défense nationale et des affaires étrangères du Parlement grec :

C'est une joie et un honneur d'avoir cet échange avec vous et vos collègues de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat français. Concernant les discussions exploratoires avec la Turquie, je voulais insister sur le fait que la crise sans précédent dont elle est à l'origine dure depuis un an. Voilà un pays candidat à l'intégration à l'Union européenne qui remet en question le territoire de deux États de l'Union européenne, la Grèce et Chypre ! La Turquie ne peut continuer à violer le droit international, avec des menaces de conflit armé ! Et l'on se pose encore la question de savoir si des pays européens doivent vendre des armes à la Turquie... Pour notre part, nous débutons les discussions exploratoires dans un esprit de paix et de coopération, nous voulons aborder la définition du plateau continental et des eaux territoriales - il n'existe pas, pour nous, d'autres questions qui puissent être abordées dans le respect du droit international, auquel il convient de se tenir.

Or la Grèce a un fardeau très lourd à porter, puisque ses frontières extérieures sont aussi celles de l'Union européenne. Nous remercions donc la France de ses prises de position très claires face à la Turquie. Mais le peuple grec n'oublie pas, il a toujours nourri un sentiment de gratitude vis-à-vis de la France. Les philhellènes français ont lutté à côté des Grecs pour leur révolution - certains y ont trouvé la mort ! -, c'est encore très vivant dans l'esprit des Grecs, d'autant que nous en fêtons cette année le bicentenaire. De même, pendant la dictature des colonels, de nombreux Grecs se sont réfugiés en France, qui accueillit notamment le Premier ministre Konstantinos Karamanlís, revenu en Grèce en 1974 avec l'avion de Valéry Giscard d'Estaing...

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