Les relations entre la France et la Grèce sont anciennes, leurs valeurs sont très proches, que l'on se réfère à l'apport des penseurs grecs, à la contribution de la France à notre révolution, ou bien entendu à nos positions communes au sein de l'Union européenne. Nous abordons un nouveau chapitre de notre coopération au niveau politique, mais aussi en matière de défense, qu'il s'agisse des réponses à apporter aux provocations de la Turquie en Méditerranée orientale ou des questions d'immigration et d'asile. Notre premier ministre, Kyriakos Mitsotakis, a indiqué qu'il faudrait, dans l'idéal, aider la Turquie à se rapprocher de l'Europe. Malheureusement, la Turquie joue la carte de la provocation, de la désinformation et du chantage, avec son soutien à l'Azerbaïdjan, ses tentatives de rapprochement avec des pays comme l'Égypte en essayant de contrer nos efforts, son accord avec la Libye qui viole certains de nos droits, ses activités liées aux questions migratoires. Pourtant, nous offrons à la Turquie un cadre de dialogue...
Les récents contacts exploratoires concernent le seul différend officiel avec la Grèce, celui qui porte sur la délimitation des eaux territoriales. Mais certains hommes politiques turcs soufflent sur les braises en indiquant que c'est par sa politique que la Turquie a obligé la Grèce et l'Europe à s'asseoir à la table des négociations ! Le ministre des armées turc a indiqué que la position de la Turquie n'a pas changé... On observe en effet une attitude néo-ottomane et panturque qui débouche sur une violation totale du droit international. Une coopération très étroite entre la France et la Grèce, à tous les niveaux, est d'autant plus importante.
Le rôle de la Chine a été évoqué : la Turquie essaye d'exploiter les routes de la soie, sachant qu'une liaison ferroviaire récente rapproche la Chine des frontières de l'Europe.