Intervention de Nicole Duranton

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 2 février 2021 à 16h30
Audition de la commission de la défense nationale et des affaires étrangères du parlement grec

Photo de Nicole DurantonNicole Duranton :

Nous nous félicitons de la tenue d'un tel format de travail entre nos deux commissions et remercions le président Cambon pour cette initiative. En effet, la coopération entre nos deux pays et nos deux parlements est essentielle.

Il y a près d'un an, le 29 janvier 2020, le président Macron et le Premier ministre Kyriákos Mitsotákis réaffirmaient leur solidarité réciproque et annonçaient leur volonté de nouer une relation stratégique renforcée entre nos deux pays pour travailler ensemble à la concrétisation d'une défense européenne. C'est pourquoi je me félicite de la signature du contrat d'acquisition par la Grèce de dix-huit avions Rafale.

Les premières questions portent sur la Méditerranée. Notre coopération est très dynamique et nos exercices communs dans un cadre bilatéral comme multilatéral contribuent à assurer la sécurité de l'Europe. Le président turc Erdogan a lancé des missions de prospection dans les eaux revendiquées par votre Gouvernement, suscitant de vives tensions diplomatiques. Le 10 septembre 2020, les partenaires européens avaient prévenu la Turquie que l'Union serait prête à prendre des sanctions contre elle. À la lumière des premiers échanges lors de la reprise des pourparlers Grèce-Turquie, il y a quelques jours, comment analysez-vous la volonté de la Turquie de renouer un dialogue constructif avec l'Union européenne après des mois de tensions. La jugez-vous durable et sincère ?

L'opération européenne EUNAVFOR MED IRINI a été recentrée en avril dernier sur le contrôle de l'embargo de l'ONU sur les armes et le trafic de pétrole à destination de la Libye. Son commandement est assuré depuis fin octobre par le Commodore Mikropoulos. Quels premiers enseignements retenez-vous de ces derniers mois ?

Je suis membre de l'assemblée parlementaire de l'OTAN, comme plusieurs collègues de cette commission et notamment notre président Christian Cambon ; ces sujets nous intéressent particulièrement. Comme le rappelait Emmanuel Macron, de premières sanctions ont été prises en décembre 2020. Durant le dernier Conseil européen de décembre, les vingt-sept pays européens ont mandaté le Haut représentant Josep Borrell pour travailler sur un rapport sur l'état des relations entre l'Union européenne et la Turquie, à présenter au prochain sommet de mars en vue d'éventuelles nouvelles sanctions. La France cherche à convaincre ses partenaires de l'OTAN, ce qui n'est pas toujours aisé. C'est néanmoins dans ce processus construit, profond et de long terme que nous nous inscrivons tous aujourd'hui. Le Secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a lancé des pourparlers techniques. Comment percevez-vous l'avancée de ces négociations ?

Pour conclure, c'est avec une très grande satisfaction que nous avons appris la participation très prochaine de forces spéciales grecques à la Force Takuba au Sahel. Comme l'a relevé votre ministre de la défense, les États européens ont un intérêt commun à la stabilité au Sahel et au renforcement de la sécurité dans la région.

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