Intervention de Sofia Sakorafa

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 2 février 2021 à 16h30
Audition de la commission de la défense nationale et des affaires étrangères du parlement grec

Sofia Sakorafa :

Au nom de mon parti, je veux saluer les membres de la commission du Sénat. Je veux ici souligner que l'histoire de nos relations fait naître énormément d'attentes et d'espoirs. Concernant les accords et les ventes de la France, la Grèce figure parmi ses priorités. Il conviendra que chaque accord prévoie la participation des unités industrielles grecques.

Nous savons bien que notre voisin viole régulièrement le droit international et qu'il essaie de renforcer l'islam extrémiste. L'agressivité de la Turquie a des racines qui vont plus loin que des questions de forage. Elle cherche à camoufler sa tendance à opprimer la voix de son peuple, sans que cela ne fasse jamais l'objet d'une réaction claire et vive - comme ailleurs avec les Palestiniens. Nous savons que c'est en période de crise que les rapports sont mis à l'épreuve.

Je pense notamment à ce qui s'est passé en 2015, on avait alors le sentiment que même la France nous avait oublié. M. Varoufákis l'avait d'ailleurs évoqué, et la France lui avait répondu qu'elle n'était plus ce qu'elle était... C'est pour nous l'objet d'un véritable questionnement. La Grèce a été la victime d'une politique européenne qui visait principalement à sauver les banques allemandes, mais aussi les banques françaises.

L'Union européenne dont nous sommes membres est, compte tenu de l'importance de l'Allemagne, une union inégale. Il est absolument indispensable que la France, qui est membre du Conseil de sécurité de l'OTAN et qui est également une puissance nucléaire, soit à la hauteur de son devoir.

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