Intervention de Ali Dolamari

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 3 février 2021 : 1ère réunion
Audition de M. Ali Dolamari représentant du gouvernement régional du kurdistan d'irak

Ali Dolamari :

Il n'a pas été simple d'assainir après 2003, sur le plan de la corruption, une région administrée par une dictature pendant des décennies. La corruption et la contrebande existent en Irak, c'est la réalité, comme dans le reste du Moyen-Orient, mais le gouvernement régional du Kurdistan a entrepris depuis 2014 des réformes dans tous les domaines, dont l'administration, les douanes et la gestion de revenus pétroliers. Ce n'est pas facile, mais beaucoup a été fait pour lutter contre la corruption.

Il n'est pas facile de payer les fonctionnaires avec 5 % du budget (12 % en 2019) au lieu des 17 % prévus par la constitution, tandis qu'aucun versement n'est intervenu entre 2014 et 2018. Ils effectuent héroïquement leurs fonctions, alors qu'ils n'ont reçu que 4 mois de salaire en 2020. On comprend qu'ils manifestent, comme la loi leur en donne le droit, pourvu qu'il ne s'agisse pas de manifestations violentes, avec mise en danger de la vie d'autrui et incendie de sièges de partis politiques et de bâtiments publics. Il reste que les ONG et la représentation parlementaire ont le droit de visiter les personnes qui ont été condamnées à des peines de prison. Un rapport est publié chaque mois sur ces situations.

Il reste que tous les pouvoirs sont concentrés entre quelques mains en Irak, au point que le risque de dictature est réel, comme le risque représenté par Daesh et d'autres groupes terroristes. Ce risque demeurera tant que la constitution qui a été votée par 80 % de la population ne sera pas respectée.

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