Nous recevons maintenant M. Alain Fischer, professeur d'immunologie pédiatrique et président du conseil d'orientation sur la stratégie vaccinale, que je remercie d'avoir accepté notre invitation avec un faible préavis.
Je salue les commissaires qui assistent à cette réunion à distance. J'indique que cette audition fait l'objet d'une captation vidéo retransmise en direct sur le site du Sénat et disponible en vidéo à la demande.
Monsieur le professeur, vous étiez intervenu devant notre commission le 16 décembre dernier pour présenter le rôle et les missions de l'instance que vous présidez et préciser sa place parmi les différentes institutions chargées de gérer le dossier de la vaccination contre la covid-19.
Vous nous aviez alors exposé la stratégie vaccinale préconisée et les questions qui se posaient encore pour les décideurs publics. La campagne vaccinale a ensuite connu un démarrage plutôt poussif - un million de personnes vaccinées au Royaume-Uni, quelques centaines en France fin décembre - lié à des problèmes de logistique et à des difficultés d'approvisionnements. La stratégie elle-même a connu plusieurs évolutions, avec une redéfinition des publics prioritaires.
Sur la période récente, il semble que les doses rencontrent des difficultés à parvenir jusqu'aux patients et que la prudence affichée sur le vaccin AstraZeneca alimente la défiance d'une partie de l'opinion quand une autre partie, qui n'y a pas accès, l'attend désespérément ! Un quart des doses reçues ont été administrées et seul un soignant sur trois est vacciné. Près d'un tiers des Britanniques sont vaccinés, moins de 6 % des Français le sont.
Nous attendons tous beaucoup de cette campagne vaccinale qui fait entrevoir la perspective d'une vie sans le virus. Beaucoup de questions subsistent sur les vaccins en cours de développement, sur les variants, mais aussi sur la stratégie à adopter, le recours à des passeports immunitaires... Autant de questions qui m'ont conduite à vous demander de revenir ce matin.