Il s’agit là d’un sujet important.
Nous savons tous combien il est important de disposer d’une vision complète du temps de présence de l’enfant à l’école et d’instaurer une complémentarité entre temps scolaire, périscolaire et extrascolaire. C’est tout le sens de mon ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports, du plan Mercredi et du plan Vacances apprenantes. Dans la plus belle des traditions républicaines, les professeurs des écoles s’impliquent dans ces deux derniers dispositifs sur la base du volontariat.
Qui est mieux placé que le directeur d’école pour comprendre l’importance du périscolaire, pour comprendre que faire de la gymnastique ou de la musique le mercredi après-midi rétroagit positivement sur les savoirs fondamentaux ? Il est très important de décloisonner et d’apporter de la souplesse. Il faut laisser cette possibilité aux directeurs d’école. Il s’agit d’un enjeu de fond.
Par ailleurs, comme l’a souligné le rapporteur, ces pratiques existent déjà. Attention aux dégâts que pourraient entraîner ces amendements sur des dynamiques positives.
Cette discussion est l’occasion de prendre du recul sur ce que nous sommes en train de faire. Le renforcement du rôle de directeur d’école revêt plusieurs dimensions.
Tout d’abord, dans son article 1er, cette proposition de loi reconnaît juridiquement la fonction de directeur. Ensuite, les directeurs bénéficient d’une reconnaissance financière, sous forme d’une prime de 450 euros – nous irons plus loin dans le cadre du Grenelle de l’éducation. Nous nous efforçons également de soulager le directeur d’école dans sa vie quotidienne grâce aux décharges et à un appui administratif – d’autres avancées réglementaires sont à venir. Enfin, nous devons donner du pouvoir concret aux directeurs d’école, notamment des leviers pour agir au quotidien. Nous mettons justement en œuvre les Cités éducatives pour donner de l’argent à des acteurs de l’éducation – le plus souvent à un principal de collège, mais ce peut être aussi un directeur d’école – afin d’agir sur les facteurs sociaux de la réussite éducative.
Si le texte créait une sorte d’obligation, un impératif, je pourrais comprendre vos objections. Mais ce n’est pas le cas : cet article offre une simple possibilité, qui me semble très importante.
Pour ces raisons, je suis défavorable à ces amendements de suppression.