Madame la ministre, j’interviens au nom du sénateur Bruno Belin, contraint de rester dans la Vienne, qui m’a demandé de bien vouloir l’excuser auprès de vous.
À ce jour, la seule solution connue pour sortir de la crise sanitaire réside dans la possibilité de vacciner le plus grand nombre de personnes.
Lors du débat sur la place de la stratégie vaccinale dans le dispositif de lutte contre l’épidémie de la covid-19, le 17 décembre dernier, Bruno Belin insistait sur la nécessité de s’appuyer sur tous les professionnels de santé, notamment les pharmaciens d’officine, qui, à l’exemple des réussites des campagnes vaccinales antigrippales, peuvent proposer et pratiquer la vaccination anti-covid.
Deux mois et demi plus tard, nous ne pouvons que nous féliciter du décret publié par le Gouvernement, permettant de répondre à l’urgence de l’accélération de la vaccination. Les pharmaciens sont prêts et habitués aux questions de logistique, de traçabilité et de respect de la chaîne du froid. Tout cela ne sera néanmoins possible que si nous disposons de suffisamment de doses vaccinales.
Madame la ministre, je souhaiterais interroger le Gouvernement sur deux points.
Tout d’abord, quelle visibilité avez-vous quant à la disponibilité des doses vaccinales ? Une polémique est d’ailleurs née hier soir, les médecins généralistes, qui comptaient sur deux doses vaccinales la semaine prochaine, ayant appris qu’elles seraient distribuées aux pharmaciens d’officines. Il me semble que l’heure n’est pas propice à l’opposition des professionnels de santé entre eux mais, au contraire, qu’il est nécessaire de favoriser la coopération. Je regrette donc cette polémique contreproductive.
Par ailleurs, dans le décret pris par le Gouvernement, sont autorisés à vacciner les pharmaciens d’officine, des pharmacies mutualistes et de secours minières. Lors de la discussion de la proposition de loi visant à améliorer le système de santé par la confiance et la simplification, j’ai soutenu deux amendements, votés au Sénat contre l’avis du Gouvernement, autorisant les pharmaciens hospitaliers et biologistes à vacciner. Le ministre de la santé reverra-t-il sa position en deuxième lecture de ce texte à l’Assemblée nationale, afin que les pharmaciens hospitaliers et biologistes puissent vacciner ?