Intervention de Claude Raynal

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 3 mars 2021 à 9h00
Transformation des services bancaires et conditions de leur accès — Audition de M. François Asselin président de la confédération des petites et moyennes entreprises cpme Mme Maya Atig directrice générale de la fédération bancaire française fbf Mm. Denis Beau premier sous-gouverneur de la banque de france et matthieu robin chargé de mission banque et assurance à l'ufc-que choisir

Photo de Claude RaynalClaude Raynal, président :

Notre matinée est consacrée à l'évolution des services bancaires et à l'avenir de la banque de détail, autour de deux tables rondes successives.

Avant la crise sanitaire, la profession bancaire faisait l'objet de transformations profondes, sur lesquelles notre commission a déjà travaillé à plusieurs reprises. Les facteurs sont connus : les évolutions réglementaires, l'apparition de nouveaux acteurs, le contexte durable de taux bas ou encore la transition numérique.

La période que nous traversons depuis un an accélère encore cette mutation. Une étude récente du cabinet de conseil Boston Consulting Group (BCG) estime qu'avec la crise sanitaire, l'évolution des services bancaires vers des canaux digitaux s'opère trois à quatre fois plus rapidement.

Certaines évolutions peuvent correspondre aux demandes des consommateurs, aux nouveaux usages des outils numériques, mais elles peuvent résulter aussi d'une démarche des acteurs bancaires eux-mêmes pour améliorer leur rentabilité. Ainsi, en novembre dernier, à l'occasion d'un discours sur les institutions financières françaises face à la crise, le gouverneur de la Banque de France, M. François Villeroy de Galhau, a souligné que, pour les banques françaises, « la bataille doit porter sur la rentabilité plus que sur la solvabilité », appelant pour cela à « l'adaptation des modèles d'affaires ».

La recherche d'une rentabilité accrue risque de se répercuter sur le consommateur en termes de coût et de facilités d'accès aux services bancaires et il appartient au législateur de rester vigilant face aux carences et exclusions qui pourraient en résulter.

Notre matinée s'organisera en deux temps : un premier temps sera consacré aux services bancaires et à leur accessibilité, en s'intéressant en particulier à la demande des clients particuliers et professionnels et à la manière dont les acteurs bancaires y répondent ; un second temps se concentrera sur le modèle bancaire en lui-même, en associant les banques dites traditionnelles et les acteurs innovants qui les concurrencent.

Pour faire le point sur la transformation de l'offre et de la demande de services bancaires, nous avons le plaisir d'accueillir quatre intervenants, que je remercie pour leur présence : M. Denis Beau, premier sous-gouverneur de la Banque de France ; Mme Maya Atig, directrice générale de la Fédération bancaire française (FBF) ; et, en visioconférence, M. François Asselin, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) ; et M. Matthieu Robin, chargé de mission banque et assurance à l'UFC-Que Choisir.

Je cède tout d'abord la parole à M. Denis Beau pour un bref propos liminaire sur les évolutions structurelles et conjoncturelles observées par la Banque de France en matière de services bancaires.

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