Nous poursuivons notre matinée consacrée à l'évolution des services bancaires, en nous concentrant désormais sur les professionnels du secteur eux-mêmes.
Le modèle traditionnel de la banque universelle est mis à mal par l'émergence de nouveaux acteurs. En concurrençant les banques sur des segments ponctuels, ils menacent les péréquations de marges sur lesquelles repose la banque universelle. En réaction, les banques traditionnelles s'interrogent sur le maintien d'infrastructures qu'elles assument et sur lesquelles les acteurs innovants viennent souvent s'appuyer.
C'est pourquoi, en tant que législateurs, nous nous questionnons sur l'équilibre à trouver pour assurer la coexistence de ces opérateurs et préserver un égal accès aux services bancaires pour tous nos concitoyens. Nous avions eu le débat lors de l'examen du projet de loi ratifiant l'ordonnance ayant transposé la deuxième directive sur les services de paiement, dite « DSP 2 » : où placer le curseur pour l'accès aux données bancaires ?
Pour faire le point sur ces questions, nous retrouvons M. Denis Beau, en qualité de président désigné de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), et Mme Maya Atig, directrice générale de la fédération bancaire française, qui ont déjà participé à notre premier échange. Nous avons également le plaisir d'accueillir deux autres intervenants, que je remercie pour leur présence : M. Paul de Leusse, directeur général d'Orange Bank et M. Alexandre Prot, cofondateur et président-directeur général de Qonto, une néobanque pour les petites et moyennes entreprises (PME) et travailleurs indépendants.
Sans plus tarder, je cède la parole à M. Denis Beau pour connaître le regard du régulateur sur les perspectives du modèle bancaire.