Je souhaite répondre à notre collègue Philippe Mouiller.
Certains font des comparaisons entre le régime de la sécurité privée et le droit de la fonction publique, en particulier en ce qui concerne le mode de recrutement des policiers nationaux. Il ne faudrait pas, toutefois, que l’on en vienne à créer des mécanismes automatiques plus drastiques dans le domaine de la sécurité privée qu’en matière de recrutement des fonctionnaires de police.
Si nous avions adopté ici une logique d’automatisme, en considérant que toute infraction inscrite au bulletin n° 2 devait entraîner ipso facto l’interdiction d’exercer ce métier, nous aurions pu faire de même s’agissant de beaucoup d’autres domaines de la vie économique du pays, y compris dans la fonction publique.
Si telle est votre logique, elle nous conduirait beaucoup plus loin que le simple vote de l’amendement que nous avons déjà rejeté ; l’amendement en discussion est plus symbolique, puisqu’il vise une infraction spécifique, non un mécanisme général.