Intervention de Stéphane Ravier

Réunion du 18 mars 2021 à 14h30
Sécurité globale — Article 30

Photo de Stéphane RavierStéphane Ravier :

Cet amendement a pour objet d’aggraver la peine prévue par l’article L. 557-60-1 du code de l’environnement en cas de récidive, comme c’est déjà le cas pour un grand nombre de crimes et délits.

Il n’y a pas si longtemps, les feux d’artifice faisaient rêver les enfants et rassemblaient les générations lors de la fête nationale du 14 juillet ou d’événements festifs. C’était l’époque où l’on tirait à la verticale. Ça, c’était avant !

Le changement, c’est maintenant, et, comme en 2012, le changement est catastrophique ! Aujourd’hui, les feux d’artifice sont tirés non plus à la verticale, mais à l’horizontale, en direction de nos forces de l’ordre. Nous nous retrouvons par conséquent obligés de légiférer pour empêcher des hordes de voyous de nuire. En effet, aujourd’hui, une simple intervention policière peut entraîner un déversement de projectiles pyrotechniques d’une violence inouïe. Il semble que l’idéologie du vivre ensemble parte en fumée avec cette nouvelle mode des mortiers d’artifice.

Au mois d’octobre dernier, nous découvrions la commune de Champigny-sur-Marne, devenue célèbre pour avoir vu son commissariat se faire attaquer pendant plus d’une heure aux mortiers d’artifice, sans pouvoir intervenir.

Au mois de décembre, les images de Chanteloup-les-Vignes ont choqué la France : des policiers ont été pris pour cible, les vitres de leur voiture ont volé en éclats, et trois fonctionnaires de police ont été sévèrement brûlés, tout cela pour avoir commis le crime de porter l’uniforme de la police française.

Ces violences ont également éclaté aux Mureaux, à Plaisir, à Fontenay-le-Fleury et se propagent maintenant dans toute la France. La semaine dernière, c’était dans le Maine-et-Loire, c’était en Gironde, c’était en Seine-Maritime.

Au mois de février, c’est à Poissy qu’une vidéo montrait des jeunes canarder les policiers aux cris de « Tuez-les ! »

L’objet de cet amendement est de donner des armes à la justice, d’endiguer un phénomène d’ensauvagement notable, en réprimant plus fortement la récidive.

Hier, les voyous attaquaient nos policiers en leur jetant des pierres ; aujourd’hui, ce sont des feux d’artifice. Quelle sera la prochaine étape ? À Marseille, on a déjà la kalachnikov en plein jour dans certaines cités…

Il faut d’urgence que la peur change de camp, avant que la situation ne nous échappe définitivement et que nos compatriotes, de guerre lasse, ne décident d’assurer eux-mêmes leur sécurité. À la violence des racailles, répondons par l’intransigeance pénale !

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