Nous sommes bien évidemment tous favorables à la libre administration des communes, mais il demeure un problème républicain. Vu le nombre d’enfants qui passent à l’acte violent très jeune, la question de la prévention précoce de la délinquance est un enjeu majeur, qui ne saurait être décidé par une seule forme d’intervention publique.
Certes, monsieur le ministre, c’est une responsabilité de la famille, mais, depuis que la République existe – et heureusement ! –, la puissance publique s’est attachée à agir quand les familles n’étaient pas en mesure de permettre le développement normal de leurs enfants par un acte éducatif positif. Or certaines collectivités réduisent massivement, depuis des années, les postes d’éducation et de prévention de la délinquance. Cela pose un problème collectif, car, au-delà de la libre administration des communes, la délinquance dans un lieu finit par avoir des effets sur l’ensemble. Une politique nationale est donc nécessaire. Ces trois amendements visent à rappeler que mettre en place ces politiques partenariales devrait être un devoir.
J’ai eu l’occasion dans le passé d’animer ce genre de conseil avec la justice, la police, et nous avons pu améliorer les choses, notamment pour les enfants dont les mères n’étaient plus en mesure d’assurer l’autorité.
Tous ces sujets doivent être traités. Il faut donc que ces conseils existent, aient les moyens d’agir et aborder ce travail très en amont - comme d’ailleurs pour l’éducation populaire, autre grave sujet dans notre pays. Je vous rappelle que de nombreux d’enfants vivent sous le seuil de pauvreté, ce qui provoque toujours des dysfonctionnements affectifs et culturels majeurs, qui, hélas, se retrouvent parfois dans des comportements délictueux.
Ces amendements sont donc centraux, car, si nous plaidons pour la répression des actes délictueux, la prévention doit être la règle, et elle devient de plus en plus urgente, vu la montée de la violence chez les très jeunes.