Intervention de Marie-Noëlle Lienemann

Réunion du 18 mars 2021 à 14h30
Sécurité globale — Article 30 ter

Photo de Marie-Noëlle LienemannMarie-Noëlle Lienemann :

Certains de nos concitoyens se plaignent que les magistrats du parquet et parfois les juges sont éloignés de leurs attentes et mésestiment la hiérarchie de la gravité des situations entre ce qu’ils vivent au quotidien et les textes théoriques. À cet égard, la présence des procureurs ou de leurs assistants dans les groupes de travail permet à ces derniers à la fois d’apporter un éclairage précieux et de comprendre l’attente sociale. J’ai assisté à des débats passionnés entre des procureurs expliquant que l’on ne peut pas mettre en prison tout jeune qui commet un délit et des gens énervés de voir toujours revenir les mêmes jeunes délinquants.

Ces instances de débats permettent d’agir localement de manière astucieuse, de lutter contre le sentiment d’impunité, d’inaction, ou au contraire contre la croyance que la prison suffit à régler les problèmes. Elles font progresser le civisme et permettent de trouver des solutions adaptées à une partie de ces jeunes.

Évidemment, cela peut se faire sans le dire… Monsieur Daubresse, dans le domaine du logement, par exemple, vous savez bien que, si l’on supprimait tout ce que l’on peut faire sans y être obligé et qui pourrait très bien se faire sans figurer dans la loi, le code de la construction et de l’habitation serait réduit de moitié…

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