La filière est jeune et notre profession est en train de se structurer et de se professionnaliser. En tant que site ICPE, nous sommes astreints à des déclarations auprès de la préfecture tous les ans, notamment en ce qui concerne les matières entrantes, sur la base d'un registre d'entrées. L'administration préfectorale procède à des contrôles inopinés. Surtout, GRDF contrôle toutes les deux minutes la qualité de notre gaz en injection et procède à une analyse complémentaire approfondie tous les deux mois. Ce délai a tendance à s'étendre du fait de la qualité très stable de notre production.
En termes de procédés industriels, France Gaz Renouvelables mène en interne des études pour suivre et qualifier les constructeurs. Les torchères avec déclenchement automatique sont désormais obligatoires sur les nouveaux sites de méthanisation.
On assiste également à une importante mobilisation des chambres d'agriculture et d'organismes comme Arvalis (Institut du végétal) pour étudier le digestat. France Gaz Renouvelables publiera très prochainement une étude basée sur des essais dans les champs sur les externalités et sur la qualité de l'eau. Cette étude montre que le digestat issu de la méthanisation pollue globalement autant que le lisier ou le fumier. D'une façon générale, les aléas météorologiques imposent 10 ans de retour d'expériences, pour établir une théorie agronomique à ce sujet. Ce travail est en cours.