J'ai été un peu déçue à l'issue de mon travail pour proposer des solutions. L'ANSM et l'agence européenne du médicament (EMA) restent à ce jour attachées à l'attribution de la qualité de médicament au phage et, à ce titre, seule la procédure de l'autorisation de mise sur le marché d'un médicament lui est applicable.
J'ai récemment discuté avec un élu de mon département qui m'a dit qu'à l'hôpital Henri-Mondor, un chirurgien cardiologue utilisait les phages en cas d'infection nosocomiale. Quelques personnes s'en procurent donc, manifestement en passant par la Belgique, soit par les hospices civils de Lyon...
Il ne faudrait pas, si on se met à les utiliser de nouveau, que l'on provoque des résistances, similaire à celles qu'ont connues les antibiotiques. Il faudrait donc inclure leur usage dans une réflexion plus globale.
En conclusion, j'insiste sur le fait que les phages ne remplaceront pas les antibiotiques, qui continueront de soigner les patients dans 90 % des cas. Les phages ne remettent pas en cause les antibiotiques.