Vous avez évoqué le décrochage. Nous avons le sentiment qu'il existe toujours une certaine opacité sur ce sujet et une vraie difficulté pour obtenir des chiffres.
Sans être provocant, n'y a-t-il pas là un sujet tabou ? Parler du décrochage, c'est reconnaître une forme d'échec. Quelle est la réalité de ce phénomène cette année ? Il semble que les chiffres ne soient pas très différents par rapport aux années précédentes et que la période actuelle n'ait pas entraîné de décrochage particulier. Qu'en est-il exactement ? N'y aurait-il pas intérêt, si l'on veut être efficace en termes de politiques publiques, à être plus transparent sur les chiffres ? Je pense en particulier aux premières années.
Le lien entre les conditions de la vie étudiante et la réussite académique pose pour les étudiants les plus fragiles la question du suivi individuel et de l'accompagnement. Qui, selon vous, peut s'en charger ?
N'est-ce pas trop demander à un enseignant de se préoccuper, en plus de ses tâches académiques, de tout ce qui fait la vie étudiante - ressources, logement, etc. ? S'il n'en a pas la charge, quelles actions faudrait-il renforcer, éventuellement en partenariat avec les territoires, pour répondre à ces problèmes ?