Je pensais que cet événement avait choqué l’ensemble de mes collègues et de l’opinion publique, mais, apparemment, cela n’est pas le cas.
Je vous retourne la question, madame Benbassa, et je la pose d’ailleurs à tous mes collègues : que se serait-il passé si des réunions non mixtes avaient été interdites aux Noirs, aux juifs, aux musulmans ou aux Asiatiques ? J’espère que la réaction aurait été tout aussi digne.
On peut aussi se demander légitimement si les réactions critiques qu’on peut entendre ici ou là, même si elles sont publiques, voire médiatiques, sont suffisantes, puisqu’elles ne sont suivies ni d’effet ni de sanction.
L’absence de réponse juridique est un symptôme du séparatisme et de « l’apartheid » politique – je mets des guillemets –, qui, faute d’être contrecarrés, contaminent notre société et la République tout entière. Je trouve cela dommageable. C’est la raison pour laquelle je maintiens cet amendement.