Il y aura donc désormais une obligation légale de formation au principe de laïcité, ainsi que de sensibilisation à l’enseignement du fait religieux – des faits religieux, depuis que nous venons d’adopter l’amendement précédent – et à la prévention de la radicalisation. S’il y a une formation indispensable pour les futurs enseignants, c’est bien celle qui porte sur le principe de laïcité et ses modalités d’application au quotidien, pour pouvoir transmettre ce principe fondamental aux élèves. Il s’agit là d’un véritable apport, puisque le code de l’éducation était muet sur les obligations des Inspé à cet égard. Nous ne pouvons que nous en réjouir.
Si nous avons choisi de déposer cet amendement, qui vise à supprimer les mots « la prévention de la radicalisation », c’est non pas pour nous opposer sur le fond à cette mesure, mais pour dire qu’elle n’est pas de même nature que les autres. En outre, j’ai l’impression que l’on charge un peu la barque des formations. Depuis que l’on a ajouté la haine en ligne voilà deux ans, le fameux article L. 721-2 est presque devenu une liste à la Prévert.
Monsieur le ministre, monsieur le rapporteur pour avis, je me dis peut-être que l’on pourrait introduire cette prévention de la radicalisation par d’autres modules. Qu’en pensez-vous ? Quels modules et quels formateurs pourraient-ils être envisagés ? Ne fait-on pas peser une responsabilité un peu trop importante sur les enseignants ? En effet, il y a la formation en amont, mais, après, il y a la façon dont ils vont pouvoir agir.
Prenez cet amendement plutôt comme un questionnement. En fonction de vos réponses, nous aviserons.