À peu de chose près, je pourrais reprendre à mon compte les propos qu’a tenus Pierre Cuypers en défense de son amendement. Ayant moi-même été étudiant durant cinq années dans une université publique française et dans une université allemande, j’estime qu’il faut préserver la plus grande liberté des étudiants à bénéficier d’une formation de leur esprit, y compris par des enseignements issus, non pas seulement des matières académiques, mais aussi de sensibilités de l’ordre de la spiritualité. De tels enseignements participent de la construction du jeune adulte qui suit des études supérieures à l’université.
Je m’opposerai donc à toute mesure visant à contenir dans des salles ou dans des espaces précis cette dimension de la discussion. Celle-ci n’est d’ailleurs pas seulement une question de culte : Pierre Ouzoulias nous a dit qu’une traduction œcuménique de la Bible (TOB) lui avait été remise devant un restaurant universitaire, c’est-à-dire dans un espace public, un espace de discussion qui appartient – pardon de le rappeler – aux étudiants et aux enseignants. Ce sont eux qui forment la communauté qui vit ce moment de formation si important dans une existence. Nous-mêmes, mes chers collègues, avons pu en faire l’expérience.
Telles sont les raisons pour lesquelles je voterai ces amendements de suppression.