J’ai relu dix fois cet article pour vérifier qu’il était aussi attentatoire aux libertés et aux franchises que ce que j’entends dire par mes collègues qui siègent sur les travées de la gauche. Franchement, je ne crois pas qu’il le soit !
Le débat, c’est la source même de l’université, tout comme l’échange et la controverse. La controverse peut toutefois se pratiquer de manière respectueuse, sans tomber dans l’entrave, la pression, ou les menaces.
J’aurais souhaité, moi aussi, que, dans les universités françaises, au cours de ces dernières années, il n’y ait pas eu de menaces, d’empêchements de conférences, de personnalités extérieures interdites d’entrée, et même un ancien Président de la République, me semble-t-il, empêché de tenir conférence. Si tout était aussi parfait que certains le disent, si tout n’était qu’échanges dans le respect mutuel et dans l’enrichissement des points de vue, ce serait merveilleux !
Malheureusement, à regarder la réalité en face, on constate aujourd’hui que des groupes de pression veulent faire régner la terreur intellectuelle. C’est à cela que nous voulons nous opposer, et à rien d’autre ! Pour que le débat puisse continuer de se développer, comme l’espère Mme Benbassa, encore faut-il qu’il puisse avoir lieu. Or si une idéologie domine et écrase les universités, il n’y aura plus de débat, et nous nous serons totalement éloignés des franchises universitaires et de l’esprit de l’université.