présidente du Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema). - Je suis présidente du Cerema et maire de Montceau-les-Mines, en Bourgogne. J'ai été sollicitée par le président des maires de France pour entrer au conseil d'administration du Cerema. C'est donc une femme de territoire et même une militante de territoire qui se trouve devant vous aujourd'hui.
Je prolongerai le propos initial du président Longeot en indiquant que les maires ruraux ne sont pas les seuls à se retrouver parfois pris en étau. Cela concerne tous les maires sauf, peut-être, les maires des métropoles, qui disposent de l'ingénierie et des services ad hoc.
Nous avons besoin, tout au long de notre engagement de maire, d'expertise en confiance. Le Cerema est un établissement public et ce point est très important car nous avons, sur les sujets d'aménagement du territoire et de développement durable, besoin de conseils en toute impartialité. Nos problématiques sont multiples, mais elles doivent être coordonnées. Nous ne pouvons plus décider comme il y a quelques années de rénover une école, un espace ou un quartier, ou d'organiser les mobilités sans s'investir à bras-le-corps. Il nous faut absolument une expertise globale en amont de l'appel à la maîtrise d'ouvrage, avec des diagnostiqueurs territoriaux de haut niveau.
Nous sommes un établissement public national qui travaille pour l'État à travers un certain nombre de missions qu'il nous confie. À présent, nous souhaitons être davantage au service des collectivités locales et agir en complémentarité avec les acteurs locaux, dont certains sont ici présents.
Le Cerema est aussi garant de la bonne utilisation des deniers publics. Les maires manient de l'argent public et il leur faut, par exemple à travers les marchés, éviter de le dépenser d'une manière abusive.
Je précise également que nous intervenons bien en amont de l'offre privée qui peut nous être faite, notamment par les architectes ou les bâtisseurs dans le domaine immobilier.
Le Cerema accompagne aussi les collectivités pour l'adaptation des territoires au changement climatique - ce point très important nous a été confié par notre ministère de tutelle. Tout cela nous incite à nous positionner comme des experts de haut niveau dans le domaine des bâtiments, des mobilités, des transports, des infrastructures ou de l'environnement. C'est la raison pour laquelle nous souhaitons voir évoluer notre statut pour être à la fois un établissement public national et un établissement public local.