directeur général du Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema). - La question qui est posée me semble être la suivante : comment tirer toutes les conséquences des deux vagues de décentralisation que nous avons vécues dans les années 1980, puis 2000, et réaménager l'ensemble des structures ?
Avant la première décentralisation, les services de l'équipement aidaient les maires sur les sujets d'aménagement. Lorsque la situation était compliquée, le service d'ingénierie publique intervenait. Lorsque la situation était vraiment très compliquée, les services nationaux intervenaient. Toutes ces compétences sont aujourd'hui décentralisées auprès des collectivités. Il a fallu rebâtir une architecture en matière de compétences techniques dans les collectivités, avec un certain nombre de mutualisations locales. Le Cerema est l'échelon de l'expertise et il faut trouver la meilleure manière de le mettre à disposition des collectivités. Je souligne que l'ingénierie et l'expertise existent et elles sont de très bonne qualité. Il faut travailler sur la manière de les mettre à disposition des collectivités, pour avoir un mécanisme qui fonctionne. Le principal sujet est aujourd'hui de savoir comment finaliser les vagues de décentralisation que nous avons connues afin que les expertises soient utilisées au bon endroit, au bon moment.