Les mobilités et l'artificialisation des sols sont deux sujets relevant de la compétence du Cerema. Nous pouvons développer des méthodes et appuyer les collectivités. Pour autant, le Cerema n'ira pas au-delà de son rôle d'expert. Il y a donc un enjeu majeur d'insuffisance des moyens.
Globalement, les fonctions techniques sont dévalorisées en France, comme en témoigne le nombre de candidats aux écoles d'ingénieurs qui n'a jamais été aussi bas. La tendance au sein des services de l'État et des collectivités est d'avoir de moins en moins d'effectifs techniques et de plus en plus d'effectifs administratifs. Cela soulève une vraie réflexion. Si nous ne faisons pas l'effort de mettre des moyens, il ne se passera pas grand-chose.
Nous avons beaucoup oeuvré pour que le plan de relance comprenne un volet sur le diagnostic des ouvrages d'art des petites communes. Nous mandatons actuellement des bureaux d'études afin qu'ils effectuent ces diagnostics gratuitement : il suffit que la commune donne son accord. Nous menons une opération en ce sens auprès des 28 000 communes concernées, mais je constate qu'il n'est pas simple d'obtenir leur accord, car elles n'ont pas les services adéquats pour nous répondre. Notre difficulté principale est vraiment l'accès à ces 28 000 communes : c'est un vrai sujet.