Les problèmes financiers de l'enseignement agricole public, dont vous venez de nous faire part, ont été évoqués dans un rapport de l'Inspection de l'enseignement agricole de janvier 2020 intitulé « Missions des Eplefpa et nouvelles organisations territoriales. » Y étaient notamment soulignées vos inquiétudes relatives à l'avenir de vos centres, notamment du fait de la déprise démographique qui a des conséquences sur le recrutement des élèves. Puis est apparue la covid-19, avec le sentiment d'une accentuation de la concurrence avec le privé. Vous avez relevé que vous n'aviez pas été éligibles au chômage partiel. De leur côté, nombre d'établissements privés n'ont pas pu louer leurs internats durant la crise sanitaire. Et comment expliquez-vous que le coût unitaire de formation par élève (CUFE), entre le public et le privé, passe du simple au double ? Au risque de paraître quelque peu provocatrice, je pense que vos établissements ont été particulièrement surdotés dans le cadre de l'attribution de l'enveloppe d'aide d'urgence covid-19, en fonction du classement des établissements en très grande difficulté - P1, P2, P3. En effet, lors de l'examen du projet de loi de finances, ont été débloqués en urgence un peu plus de 10 millions d'euros, dont 3 millions pour le privé et 7 millions pour vous. Quel est votre sentiment sur l'écosystème financier qui vous entoure ?
Par ailleurs, vous faites état de la présence à vos conseils d'administration de tout le ban et l'arrière-ban des directions déconcentrées de l'État - Dasen, Direccte ou autres -, mais comment faites-vous remonter les besoins des filières agricoles pour vous y adapter ? Les Jeunes Agriculteurs nous ont fait part de leur souhait de mettre en place un tronc commun pour rendre plus lisibles les 163 diplômes existants. Y réfléchissez-vous de votre côté ?