Intervention de Nicolas Bastié

Mission d'information Enseignement agricole — Réunion du 23 mars 2021 à 13h35
Audition de Mm. Nicolas Bastié président de la fédération pour la promotion de l'enseignement et de la formation agricoles publics aprefa patrick delage directeur de l'établissement public local d'enseignement et de formation professionnelle agricole eplefpa de laval et de Mme Frédérique Elbé directrice de l'eplefpa d'avize

Nicolas Bastié :

S'agissant des difficultés financières, nous avions relevé que plusieurs questions posées à la directrice générale de l'enseignement et de la recherche concernaient l'enseignement agricole privé, d'où mon souhait de mettre l'accent sur les difficultés rencontrées par l'enseignement agricole public. Nos établissements ont connu exactement les mêmes difficultés financières que ceux du privé et n'ont pas pu louer leurs internats. La perte de loyers a représenté pour nous un grand manque à gagner. De plus, nous n'avons pas été éligibles au chômage partiel, ce qui a fortement pénalisé certains établissements de formation ou centres équestres, qui ont continué à supporter des charges sans pouvoir mener d'activités annexes. À cet égard, je tiens à remercier le ministère de l'agriculture, et plus particulièrement la direction générale de l'enseignement et de la recherche (DGER), de leur soutien qui a sans doute évité bien des plans sociaux en cette période de crise sanitaire.

Concernant votre question au sujet des CUFE, il faut tenir compte de la logique des territoires. On peut centraliser les lycées sur les métropoles, avec 35 élèves par classe. Les signaux budgétaires seront positifs, mais cela empêchera de maintenir des formations indispensables dans les territoires ruraux. Il faut accepter d'avoir des effectifs plus faibles dans certaines filières indispensables au développement des territoires ruraux.

Nos conseils d'administration sont souvent présidés par des élus de la chambre d'agriculture, qui sont également fortement représentés au sein de nos exploitations et de nos instances. Nous rencontrons plus de difficultés à assurer une représentation d'autres secteurs du monde professionnel, au-delà de l'agriculture : professionnels de l'équitation, etc. Quoi qu'il en soit, le lien avec les professionnels agricoles est fort et ceux-ci sont très présents au sein de nos établissements, notamment pour les formations à destination des adultes. L'intervention de nombreux vacataires est un gage de qualité. En outre, nous travaillons tous ensemble à l'élaboration d'une carte scolaire cohérente, notamment pour la formation en direction des adultes et l'apprentissage.

Vous évoquez le tronc commun proposé par les Jeunes Agriculteurs. Le tronc commun existe déjà pour de nombreux diplômes, comme le BTS, le bac professionnel ou le bac technologique. Les professionnels qui siègent dans les commissions travaillent à une harmonisation des diplômes et à des troncs communs depuis quelques années, même si les filières professionnelles requièrent des diplômes assez précis.

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