Il existe 163 diplômes, mais l'enseignement agricole ne concerne pas que les diplômes agricoles. Il délivre aussi des diplômes dans d'autres domaines d'activité : le service, le commerce, etc. Tous ne mènent pas forcément aux métiers de l'agriculture - qui sont eux-mêmes très variés, d'ailleurs. Sur le tronc commun, l'idée est d'arriver à un système qui se rapproche de ce qui existe en formation continue, avec le brevet professionnel Responsable d'exploitation agricole (BPREA). Déjà, pour le diplôme agricole-type qu'est le baccalauréat professionnel Conduite et gestion de l'entreprise agricole (CGEA), il existe un tronc commun important et des spécialisations.
S'agissant du CUFE, il faut comparer des systèmes comparables. Le nôtre peut paraître élevé, mais le système des maisons familiales n'est pas du tout le même. Les coûts de formation ne sont pas les mêmes. Dans un établissement agricole public, il y a un lycée, un CFA, un CFPPA, une exploitation, un atelier technologique ou même plusieurs, un centre équestre, etc. Ce n'est donc pas qu'un lycée. D'ailleurs, M. Bastié disait que 75 % de son budget était consacré à autre chose qu'à la partie lycéenne. Il en va de même à Laval : sur mes 8,5 millions d'euros de budget, 25 % vont au lycée, le reste allant aux autres centres. Pour ces derniers, il faut trouver un équilibre économique entre les produits et les recettes. Certes, nous sommes un établissement public, avec une mission de service public, qui est la formation initiale scolaire. Mais les autres centres évoluent sur un marché privé et ne peuvent bénéficier d'aucune des aides octroyées aux établissements privés ou aux exploitants agricoles, alors que les salariés de l'exploitation relèvent des conventions collectives.