S'agissant de l'investissement, au-delà des subventions que nous pouvons recevoir du conseil régional pour le fonctionnement de la partie lycée, la taxe d'apprentissage demeure : même si, avec la réforme, celle-ci est versée directement aux Opco, il reste encore une quote-part de 13 % que les entreprises peuvent verser aux lycées. Celles-ci peuvent aussi faire des dons en nature aux CFA. Pour autant, il est indispensable, pour faire fonctionner nos établissements, de rechercher des subventions auprès de partenaires extérieurs. C'est un gros travail, réalisé à la fois par les équipes et par le chef d'établissement, que ce soit pour des projets de déplacement à l'international ou des projets pédagogiques. Souvent, ce sont les partenaires professionnels qui nous aident.
Nous avons dans nos cursus des stages d'éducation à la santé, mais aussi des partenariats avec des professionnels de la santé, et nous menons des projets en interne avec la vie scolaire. La place des conseillers principaux d'éducation est très importante dans nos établissements puisqu'ils sont le lien entre les élèves, les enseignants et la direction. Nous faisons parfois venir des psychologues ou des sophrologues pour travailler sur ces thématiques et accompagner les jeunes. De tels projets peuvent être menés avec des subventions du conseil régional lorsqu'il les finance ou en faisant appel à des sources de financement extérieures.
Irions-nous travailler dans un établissement privé si nous en avions l'occasion ? Pourquoi pas, mais je me sens très bien dans mes fonctions actuelles de directrice d'Eplefpa, qui mêlent l'approche du lycée, celle du CFA, celle du CFPPA et les exploitations et ateliers technologiques. Il y a aussi une grande mixité des apprenants et des personnels qui contribue à la richesse de ces établissements. Enfin, pour les personnels, il n'y a pas de passerelle car les concours sont distincts.