Madame la sénatrice Férat, je souhaite tout d’abord vous remercier du rapport Suicides en agriculture : mieux prévenir, identifier et accompagner les situations de détresse, que vous m’avez remis voilà quelques jours avec votre collègue Henri Cabanel. Vous y avez dressé un état des lieux du mal-être dans le monde agricole et répertorié l’ensemble des dispositifs de lutte contre les facteurs – nous savons qu’ils existent malheureusement – pouvant conduire à des drames humains. C’est un rapport de très grande qualité, de même d’ailleurs que celui du député Olivier Damaisin. Ainsi que je m’y étais engagé, j’ai attendu la fin de vos travaux pour que le Gouvernement puisse en tenir compte dans la mise en place de cette feuille de route si importante pour le monde agricole.
Vous m’interrogez sur les moyens d’honorer le monde agricole, en suggérant l’instauration d’une journée nationale de l’agriculture. Je n’ai pas d’idée préconçue à cet égard. Il existe énormément de journées nationales dans notre pays. À titre personnel, je ne suis pas certain qu’elles permettent un véritable changement. Ce dont je suis en revanche absolument convaincu, c’est la nécessité d’honorer notre agriculture.
C’est la raison pour laquelle nous organisons des journées nationales de l’agriculture, dont les prochaines se tiendront au mois de juin. Nous lancerons également une grande campagne de communication sur les métiers des entrepreneurs du vivant. Nous avons aussi développé un certain nombre d’initiatives – vous l’avez vu – pour permettre à nos concitoyens d’aller directement à la ferme, auprès des producteurs, afin d’accéder aux circuits courts et, en même temps, de pouvoir y faire des rencontres souvent incroyablement utiles, fertiles, avec le monde agricole.
Je connais votre attachement à cette journée nationale de l’agriculture. Encore une fois, je n’ai pas d’idée préconçue en la matière. Je ne suis pas certain que ce soit cela qui change la donne. Mais j’aurais évidemment plaisir à en discuter avec vous.
En tout cas, dans l’immédiat, nous organisons ces journées nationales en juin, et nous mettons en place une communication et des plateformes pour aller directement chez l’agriculteur. Le concours général, qui devait se tenir, n’aura malheureusement pas lieu du fait de la pandémie.
Comme vous, je me bats tous les jours pour honorer notre agriculture. Je crois que c’est très important.