Monsieur le ministre, la propagation de la grippe porcine et de l’influenza aviaire sont sources de grandes difficultés pour l’élevage de plein air.
Malgré les très nombreuses interpellations et propositions des syndicats agricoles depuis deux ans, les mesures de biosécurité déployées pour protéger les élevages des maladies ont essentiellement été envisagées pour des élevages intensifs et paraissent largement inadaptées à la réalité des élevages extensifs. C’est encore plus le cas dans les territoires de montagne comme le mien. Depuis le 1er janvier, les éleveurs porcins attendent des dérogations, notamment sur la question des clôtures.
Les systèmes de clôture pour les parcs à cochons ne sont pas adaptés et peuvent conduire à l’arrêt de l’élevage porcin extensif, particulièrement en zone boisée ou pentue. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a enfin été saisie et doit se prononcer sur la possibilité de déployer des clôtures mobiles, beaucoup plus adaptées à l’élevage de plein air. Monsieur le ministre, savez-vous quand l’Anses rendra son rapport ?
Cette situation est d’autant plus mal vécue par les fermes de plein air qu’aucune nouvelle réglementation sanitaire ne s’impose aux chasseurs, hors zones réglementées, bien sûr, concernant la gestion des sangliers, qui sont pourtant les principaux vecteurs du développement de la peste porcine africaine. Pourtant, monsieur le ministre, comme vous aimez le répéter, nous dépendons des agriculteurs pour nous nourrir. Une coopération renforcée entre chasseurs et éleveurs est indispensable. Y travaillez-vous ?
S’agissant de la grippe aviaire, à la suite de la pétition de cet hiver, vous avez réuni depuis mars les acteurs pour élaborer un protocole adapté à tous les types d’élevage. Nous attendons de voir le résultat, mais, enfin, claustrer les volailles pour les protéger de la grippe aviaire dans des bâtiments construits avec les subsides du plan de relance ne me semble pas être une solution pour l’élevage de plein air. Je m’étonne de devoir le préciser.
Plus largement, monsieur le ministre, que prévoyez-vous pour protéger et développer l’élevage de plein air plébiscité par nos concitoyennes et nos concitoyens ?