Intervention de Julien Denormandie

Réunion du 13 avril 2021 à 9h30
Questions orales — Défense de l'élevage en plein air face aux maladies

Julien Denormandie :

Monsieur le sénateur Gontard, vous évoquez plusieurs sujets : d’abord la peste porcine africaine (PPA) ; ensuite, l’influenza aviaire ; enfin, plus largement, le support aux élevages de plein air.

Très clairement, je suis favorable à l’élevage de plein air. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de le dire au moment de la gestion de cette crise de l’influenza aviaire.

Sur la PPA, vous le savez très bien, on a mis en place un certain nombre de groupes de travail non seulement avec les professionnels, mais également avec les chasseurs, pour répondre plus précisément à votre interpellation. Il s’agit de groupes de suivi, que je pilote de manière régulière, avec des initiatives lancées par la profession en appui du Gouvernement, pour faire des audits d’évaluation des mesures de biosécurité à l’échelle de chacun des élevages, et pour pouvoir bénéficier de financements, octroyés notamment dans le cadre du plan de relance, afin de mettre à niveau les élevages qui le nécessiteraient.

Par ailleurs, je vous le confirme, nous attendons toujours l’avis de l’Anses, mais soyez sûr qu’elle est très impliquée sur ces questions de biosécurité.

Sur l’influenza aviaire, je le redis, il y a un débat qui s’est ouvert, certains en attribuant la cause aux modes d’élevage. Je n’y crois pas du tout. Elle arrive par les oiseaux migrateurs.

Pourtant, je le répète, je suis tout à fait pour les élevages de plein air, notamment des gallinacées, et je ne milite pas pour une remise en cause des modes d’élevage. Cela étant, quand le virus influenza aviaire arrive, comment réagit-on ? On a vu lors de la crise de cette année, où le virus était incroyablement virulent, que les mesures de claustration, avec des exemptions données, par exemple jusqu’à 3 200 canards, laissaient quand même beaucoup d’oiseaux dehors.

La question qui nous est posée est la suivante : est-on capable de claustrer au moment où la vague arrive et combien d’oiseaux peut-on laisser dehors ? C’est tout l’enjeu des consultations en cours avec les professionnels. À titre personnel, je pense qu’il faut être courageux : quand le virus arrive, on doit être en mesure de claustrer, sans remettre en cause d’aucune manière que ce soit l’élevage de plein air. Telle est ma position, que je ferai valoir lorsqu’il faudra prendra des arbitrages dans le cadre des consultations.

Monsieur le président, pardon d’avoir été trop long. Je conclus : dans le plan de relance, il y a effectivement une ligne de financement de 115 millions d’euros pour investir dans les élevages sur les mesures de biosécurité, en lien avec les collectivités locales, notamment les régions.

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