Intervention de Julien Denormandie

Réunion du 13 avril 2021 à 9h30
Questions orales — Soutien à la filière de la laine

Julien Denormandie :

Madame la sénatrice Demas, je pense que la réponse est dans votre question. On est dans une situation compliquée, pour des raisons conjoncturelles et non pas structurelles. C’est le cas dans d’autres secteurs d’exportation de ce que l’on appelle les coproduits animaux, dont la laine fait partie, ou d’autres types de productions animales.

Évidemment, on suit cette situation de près, notamment par l’intermédiaire de FranceAgriMer, qui a développé un process de suivi de ces coproduits animaux dans une structure dédiée.

Tout d’abord, je pense qu’il faut non pas repenser la filière – le terme est présomptueux –, mais l’accompagner en tirant les leçons de la crise. À cet égard, je tiens à dire que le plan de filière a déjà beaucoup travaillé sur cette question de la valorisation de la laine.

Pour ma part, j’ai décidé, dans le cadre de France Relance, de mettre des financements importants, à hauteur de 50 millions d’euros, pour la structuration des filières. En l’occurrence, la filière laine pourrait s’en saisir pour faire ce travail et valoriser ses produits.

Ensuite, il y a la question des débouchés. Tout l’appareil d’État est mobilisé, notamment à l’international, pour aider les acteurs économiques dans cette démarche. C’est d’ailleurs un métier que j’ai eu l’occasion d’exercer voilà quelques années en Égypte. On sait à quel point c’est important, y compris dans le domaine agricole, de pouvoir bénéficier du soutien diplomatique de l’appareil d’État, que ce soit de Business France ou des conseillers agricoles.

Enfin, au-delà de la filière et de ses débouchés, je crois beaucoup aux initiatives locales, telles que celles que vous avez mentionnées. C’est exactement la même approche que pour la valorisation des circuits courts dans le cadre des projets alimentaires territoriaux. Ces valorisations locales sont, à mes yeux, extrêmement importantes. Vous avez cité plusieurs initiatives, et il faut les soutenir. En résumé, filières, débouchés et initiatives locales : il me semble que c’est la bonne ligne de conduite, dans une situation incroyablement difficile en ce moment.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion