Monsieur le sénateur Arnaud, je vais commencer par la question sur les réserves collinaires, en saluant ma collègue chargée de la biodiversité, la secrétaire d’État Bérangère Abba, avec qui nous échangeons très régulièrement sur le sujet.
Soyez convaincu de notre approche pragmatique, notamment sur ces autorisations de prélèvement. Vous le savez, un important travail a été fait par nos services, à la demande des parlementaires, d’ailleurs, pour pouvoir finaliser ce fameux décret sur les débits d’usage de l’eau, une fois que les réserves ont été faites. Cela répond précisément à votre interrogation. En fait, la situation n’était pas acceptable. Même quand le projet avait été bien mené, avec toutes les concertations requises, le préfet prenait son arrêté de prélèvement sur une base juridique tellement fragile que, neuf fois sur dix, l’acte tombait quand il était attaqué. C’était désespérant pour tout le monde.
Courageusement, nos ministères, à la demande des parlementaires, je le répète, ont enfin rédigé ce décret, qui est aujourd’hui au Conseil d’État et qui pourra donc être signé dans les prochaines semaines. Cela sera une véritable avancée, attendue depuis à peu près dix ans par les acteurs de terrain. J’en profite de nouveau pour remercier ma collègue Bérengère Abba.
S’agissant des soutiens à l’arboriculture, la question est d’arriver au moment où la perte de revenus sera ressentie, c’est-à-dire surtout à partir de la mi-juin, avec un pic cet été. Pour la viticulture, en revanche, c’est dans un an. Aussi, les dispositions que nous sommes en train de mettre en place doivent prendre en compte cette réalité.
Il n’en reste pas moins que, d’ici là, il y a des sujets à traiter, comme vous l’avez très bien dit, et nous sommes en train de le faire. Ce sont notamment les mesures de chômage partiel ou autres pour accompagner celles et ceux qui en ont besoin.
Évidemment, nous avons bien en tête que l’impact est non seulement sur la production, mais aussi sur l’aval. Vous avez parlé des installations de conditionnement. J’y insiste, nous sommes en train d’y travailler, et je vous laisse imaginer le défi que cela représente, ainsi que les montants en jeu. Face à ce drame, nos outils habituels, faute d’être gréés, ne fonctionnent pas ; donc il nous faut tout réinventer. Nous essayons de le faire le plus rapidement possible, mais, si nous voulons être efficaces, il faut prendre le temps de la concertation.
Enfin, sur le Lidar, je vous rassure, c’est une expérimentation dont nous tirerons les conclusions, le moment venu, pour voir comment améliorer le système. Qu’est-ce qui est faisable ? Où cela peut-il être appliqué ? Nous le ferons avec méthode et pragmatisme. Je pense avoir démontré que c’était le type d’approche que je privilégiais.