Monsieur le sénateur Cozic, je vous remercie de votre question, qui me permet d’évoquer la lutte incessante que nous menons tous ensemble, au fil des différentes mandatures, contre la désertification médicale.
La situation du centre hospitalier de Montval-sur-Loir et de son service des urgences est suivie avec la plus grande attention. Ce service d’urgence accueille un peu plus de 8 000 patients à l’année et connaît depuis plusieurs mois, comme vous le soulignez, de très fortes tensions de professionnels de santé, notamment de médecins urgentistes.
Les départs de médecins de ce service et les difficultés récurrentes de recrutement expliquent les fermetures temporaires mais régulières du service des urgences et le tableau de gardes incomplet par moment. Une équipe paramédicale d’urgence, réponse innovante et sûre, placée sous la responsabilité du centre 15, soutenue par l’agence régionale de santé (ARS) et les services centraux du ministère de la santé, devrait voir le jour avant la fin du mois d’avril et permettre une prise en charge optimale des urgences vitales, dans l’attente de la structure mobile d’urgence et de réanimation (SMUR) du Mans.
Depuis plusieurs mois, un comité de pilotage territorial de soutien aux urgences, réunissant les élus locaux, les professionnels de santé libéraux, la gouvernance de l’hôpital et l’ARS, a été mis en place et est placé sous l’égide du comité territorial des élus du groupement hospitalier de territoire (GHT).
Est également mené avec l’université d’Angers un travail visant à orienter des médecins juniors vers le service d’urgence du Mans pour soutenir Montval-sur-Loir. La recherche de médecins est très active, y compris au sein des établissements publics du département et de la région.
Par ailleurs, cet établissement bénéficiera, en 2021, du label « hôpital de proximité », donc d’un soutien et d’un accompagnement financier constants via l’ARS Pays de la Loire. Près de 350 000 euros ont été accordés pour rénover le plateau des consultations et acquérir un échographe. L’ARS accompagnera aussi, en investissement d’amorce, la rénovation du service de soins de suite et de réadaptation, à hauteur de 350 000 euros supplémentaires pour améliorer la qualité et l’attractivité professionnelle territoriale.
Monsieur le sénateur, le 25 février dernier, avec le soutien du ministère, le directeur de l’ARS et la présidente du conseil régional se sont rendus sur site pour réaffirmer l’importance de cet établissement de proximité que nous suivons avec grande attention.