Monsieur le sénateur Frédéric Marchand, je partage entièrement ce que vous avez dit. Je parlais de la nécessité de promouvoir la création de valeur ; cela passe par la constitution au niveau des territoires de chaînes de distribution locales permettant de créer à la fois de la valeur environnementale et de la valeur économique telle qu’elle apparaît dans les comptes de résultat de nos agriculteurs.
Je crois beaucoup à ces projets alimentaires territoriaux. On se dit très souvent que ces projets représentent des sigles et trop peu des réalités. Or il n’existe pas un territoire où se déploie un projet alimentaire territorial qui ne reconnaisse pas la réelle valeur ajoutée de ce projet.
Fort de ce constat, j’ai décidé, dans le cadre du plan France Relance, de renforcer significativement les crédits des projets alimentaires territoriaux. Songez, monsieur le sénateur, que, lors des quatre dernières années, ils ont été financés à hauteur de 6 millions d’euros et que, au cours des deux prochaines années, ils le seront à hauteur de 80 millions d’euros… Le changement d’échelle est très important.
Par ailleurs, il faut absolument, comme vous l’avez dit, laisser les territoires définir les périmètres de ces projets alimentaires territoriaux : parfois au niveau de l’EPCI, parfois au niveau du département, parfois à d’autres niveaux qui représentent néanmoins des réalités territoriales.
Ces projets alimentaires territoriaux sont issus du travail de collectifs sur les territoires. C’est ainsi qu’il faut les faire naître ; c’est ainsi qu’il faut les accompagner, c’est ainsi qu’il faut les renforcer. Telle est la vision que vous avez exprimée, que je partage en tous points.