Je partage bien sûr tout ce qui a été dit et longuement dit. En dépit des différentes lois votées au fil des ans, on est obligé de constater que sans cesse le revenu des agriculteurs baisse ; ce n’est plus acceptable.
Si nous votons de nouvelles lois, quelles qu’elles soient – le rapport Papin contient un certain nombre de préconisations en ce sens –, il faut permettre que soient prises des sanctions. Lorsque vous roulez trop vite sur l’autoroute, vous avez une amende. Si vous ne respectez pas la loi concernant les critères de formation des prix, vous serez pénalisés, et la sanction s’appliquera du transformateur jusqu’au vendeur de produits. Il faut taper dans les bénéfices des uns et des autres !
Ça, c’est la loi contraignante ; je crains qu’on n’y échappe pas.
Une autre idée serait d’organiser un commerce équitable. Cela signifierait créer une filière de commerce équitable, depuis l’agriculteur jusqu’au transformateur et au vendeur, en fixant des critères très précis et en permettant au vendeur de faire l’affichage du produit concerné comme relevant d’une filière de commerce équitable.
Pour être plus efficaces, comme on sait qu’aujourd’hui la consommation de produits agricoles se fait en partie hors domicile, imposons un minimum, de 25 % ou de 30 % par exemple, de produits issus du commerce équitable de produits agricoles français dans la restauration collective, comme on le fait pour les produits biologiques par exemple.
Je ne suis pas pour des prix fixés d’avance, mais le moment est venu de prendre des mesures qui obligent les différents maillons de la chaîne à rémunérer la production agricole. Un pays comme le nôtre ne peut plus accepter que les produits soient payés en dessous de leur valeur quand les normes augmentent chaque jour.