Monsieur le sénateur Mérillou, même si nous pouvons avoir des désaccords, je ne pense pas que vous puissiez qualifier d’« effet pervers » le résultat de la mise en œuvre de la loi Égalim.
Les acteurs concernés ne parlent d’ailleurs pas d’« effet pervers »… Loin d’en être un, ce résultat nourrit un espoir, même si celui-ci n’est pas à la hauteur des attentes. Je reconnais cette réalité, et c’est pourquoi je me bats pour modifier un certain nombre de points.
Cependant, il faut raison garder. La loi Égalim a constitué une première étape dans la marche en avant qu’a voulu enclencher mon prédécesseur, Stéphane Travert, quand il a défendu ce texte avec vigueur. Force est de constater que cette étape nécessaire n’est pas suffisante. C’est précisément pour cette raison que le Gouvernement a décidé de confier une mission à Serge Papin.
La période incite à remettre en question la méthode de conduite des politiques publiques. En l’occurrence, on ne peut pourtant pas reprocher au Gouvernement d’avoir adopté une telle approche. Nous avons mis le sujet sur la table, alors que nos prédécesseurs ne l’avaient pas fait durant les cinq dernières années. Nous avons essayé de faire évoluer la situation. Nous avons tiré le constat que certaines de ces évolutions fonctionnaient, mais qu’il restait « un trou dans la raquette » sur de nombreux aspects.
Nous remettons donc le sujet sur la table pour trouver de nouvelles solutions et pour mener le travail à son terme. Cette méthode de politique publique est tout à fait légitime.
En revanche, je vous rejoins sur l’idée qu’il y a un besoin impérieux de trouver des mesures complémentaires pour que l’espoir suscité par la loi Égalim se concrétise par des résultats dont l’effet portera sur le prix payé dans les cours de ferme.
Voilà pourquoi je me bats, en suivant cette méthode avec beaucoup de force.