Intervention de Julien Denormandie

Réunion du 13 avril 2021 à 14h30
La loi égalim ou comment sortir de l'impasse dans laquelle ce texte a plongé l'agriculture — Débat interactif

Julien Denormandie :

Monsieur le sénateur Genet, le problème que vous soulevez est celui de l’élevage allaitant, en particulier celui des jeunes bovins et des broutards.

Je n’ai pas à vous le démontrer : je m’engage sur ce que je sais pouvoir faire et je ne fais pas de promesses que je ne saurai tenir. En tout cas, je m’efforce de viser des objectifs très clairs.

La réalité est que les consommateurs français ne mangent que très peu de viande de bœuf et beaucoup de viande de vache. C’est pourquoi une grande partie de la production de jeunes bovins, à peu près la moitié, part à l’export. La filière est structurée de telle sorte que 90 % des broutards, voire plus, sont exportés. Très concrètement, pour ce qui concerne le revenu tiré des broutards, la loi Égalim ne changera rien.

Voilà quelques semaines, j’ai appelé les collectivités locales à servir de la viande de jeune bovin dans les cantines, non parce que j’ai des actions dans le secteur ou une volonté effrénée d’en faire manger à nos enfants, mais parce que je crois profondément que cette viande leur est particulièrement bénéfique. Si l’on veut apprendre à nos enfants à consommer de la viande de jeune bovin, quoi de mieux que de passer par les cantines ?

Il faut inventer d’autres débouchés, c’est très important. En revanche, il ne faut pas raconter de carabistouilles : ce n’est pas la loi Égalim qui permettra d’augmenter le prix du broutard. Ce n’est pas vrai !

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