Permettez-moi d’être consterné, madame la secrétaire d’État, non pas par votre personne, qui est sympathique et attachante – nous partageons les mêmes paysages et la même histoire –, mais par votre réponse.
L’industrie papetière, l’industrie de la forge et la métallurgie sont nées de la gestion pertinente des forêts et des cours d’eau.
Nos prédécesseurs étaient-ils tous des imbéciles ? Tel est le sentiment que l’on éprouve quand on lit des textes catégoriques expliquant que, si l’on n’établit pas la continuité des cours d’eau, rien ne sera possible.
À partir du XIIIe siècle, les moines ont créé les premières papeteries que, d’une façon constante, des générations d’entrepreneurs – les uns modestes artisans, les autres devenus de véritables industriels – ont optimisées.
Aujourd’hui, ils s’efforcent de les entretenir, alors qu’ils n’en ont souvent plus l’utilité. En effet, la tentation est très forte de s’adresser à un grand fournisseur comme EDF, qui fête ses 75 ans cette année.
Si nous appliquions votre procédure, nous n’aurions pas de travaux, parce que leur coût et leurs répercussions sur le fonctionnement des équipements les rendraient impossibles à réaliser. Cela se traduirait par une dégradation dans des territoires qui, étant par ailleurs en déclin démographique, ne mobiliseront jamais les moyens que vous prétendez imposer.
Et tout cela pour conforter la satisfaction intellectuelle de personnes qui mettent un point d’honneur à nous donner des leçons sur nos territoires, comme ils mettent un point d’honneur à ne pas y vivre !