Intervention de Nathalie Delattre

Mission d'information Enseignement agricole — Réunion du 7 avril 2021 à 13h30
Audition de Mme Isabelle Plassais présidente de l'association des directeurs d'établissement public local d'enseignement et de formation professionnelle agricole eplefpa et M. Jérôme Stalin secrétaire adjoint

Photo de Nathalie DelattreNathalie Delattre, rapporteure :

Je vous remercie de cette présentation très pratique. Nous avons eu la chance de pouvoir faire un déplacement vendredi dernier. Vous avez su exprimer ce que nous avons vu sur le terrain.

L'articulation entre l'Éducation nationale et le ministère de l'agriculture nous semble un frein et je note votre proposition de créer un « dasea ». En tant que rapporteure pour avis du budget de l'enseignement agricole, j'ai ressenti la même chose. Le ministre de l'éducation nationale ne parlait pas de l'enseignement agricole dans sa présentation, alors que nos amendements ont pour l'essentiel porté sur l'enseignement agricole. Il n'a levé aucun gage lors de leur examen en raison de cette dichotomie.

L'enseignement agricole représente une très faible part du budget de l'Éducation nationale et un petit nombre d'élèves. En revanche, 40 % du budget du ministère de l'agriculture et de l'alimentation sont affectés à l'enseignement agricole. Jusqu'à présent, nos intervenants essayaient plutôt de nous convaincre que l'enseignement agricole et l'Éducation nationale étaient complémentaires. Or, sur le terrain, c'est plutôt la concurrence qui ressort. En fait, cela dépend complètement des éco-systèmes, des bassins, de la mise en place de l'intelligence collective... Nous devons creuser des propositions sur ce sujet.

Concernant l'orientation, nous en arrivons à la conclusion qu'il faudrait rendre obligatoire des présentations sur l'enseignement agricole. Tous les jeunes que nous avons rencontrés ont regretté qu'on ne leur en ait pas parlé. En fait, on n'a pas su leur en parler. Comment leur en parler ainsi qu'à leur famille ?

Le camion « L'aventure du vivant » représente un gros investissement -10 millions d'euros- mais il est à l'arrêt à cause de la crise sanitaire. On voit bien ici les enjeux du numérique. Les professeurs ont du mal à se mettre au numérique, à communiquer via le numérique et réaliser des capsules vidéo. Or c'est comme ça que cela marche auprès des jeunes aujourd'hui. L'enseignement agricole n'est pas présent sur les réseaux sociaux. Il faut en parler dans vos établissements. Comment travaillez-vous avec ces nouveaux outils ?

Par ailleurs, comment la profession agricole intervient-elle sur les orientations pédagogiques pour répondre aux enjeux de demain : la transition écologique, le réchauffement climatique ?... Pouvez-vous nous en donner des exemples ? Enfin, nous avons rencontré des jeunes déçus ou « déchus » des études vétérinaires et qui sont très heureux d'avoir découvert la filière d'ingénieur agronome, mais qui regrettaient de ne pas avoir eu d'informations sur ces formations auparavant.

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