La profession agricole soutient bien entendu l'enseignement agricole et nous sommes là pour accompagner la nouvelle génération d'agriculteurs. Malgré tout, les agriculteurs ont également besoin de surface. Pour qu'un établissement acquière des terres, il faudrait que ce soit un projet commun et partagé car la priorité reste l'installation de jeunes agriculteurs. Les établissements agricoles ont pour mission d'installer des jeunes et pas seulement de leur permettre de reprendre des exploitations existantes. Les agriculteurs locaux lorgnent sur les 260 hectares dont dispose mon établissement. Il y a parfois des bagarres mais il faut être cohérent. Nous formons pour la profession agricole. Il serait illégitime pour un établissement de récupérer de nouvelles surfaces, sauf si un projet précis permet de le faire, en accord avec la profession. On a tendance aujourd'hui à artificialiser des sols, à perdre des surfaces utiles pour l'agriculture. Il serait dès lors contreproductif et pas souhaitable de jouer à ce jeu-là ! Ces projets en commun doivent se travailler.
Comment un président de conseil d'administration intervient-il sur les décisions relatives à la carte des formations ou d'autres sujets concernant l'EPLE ? La présidence du conseil d'administration de l'établissement est différente de sa direction : le président ne dirige pas l'établissement. On est vraiment dans un binôme. À certains endroits, on préfère avoir un élu régional à la présidence du conseil d'administration, plutôt qu'un professionnel. La présence d'un vice-président permet de multiplier les représentations des filières. Il est aussi important d'avoir une bonne représentation dans les conseils de centre. Au-delà de l'apprentissage, il y a aussi toutes les formations courtes. Le conseil d'administration, comme le conseil de centre, ne doit pas être seulement une chambre d'enregistrement, mais bien un lieu de discussion stratégique.