Je vous remercie, monsieur le sénateur, de ces nombreuses questions. Je vais vous répondre, à ce stade, sur le pass sanitaire et sur les avancées que vous avez déjà précisées.
Pour le reste, vous le savez bien, tout dépendra d’autres négociations et d’autres transactions. Par ailleurs, vous serez saisis d’un texte, que le ministre de la santé vous présentera.
Tout d’abord, je salue la résilience des Français dans cette crise sanitaire, ainsi que leur engouement pour la vaccination. Près de 16 millions de Français ont reçu au moins une dose, soit 30 % de la population. Ne serait-ce qu’au cours de la journée d’hier, quelque 550 000 injections ont été réalisées.
Avec l’augmentation des doses disponibles et l’extension progressive des publics concernés, nous atteignons notre objectif de protéger progressivement toute la population. C’est une condition sine qua non pour retrouver une vie normale. Le Président de la République a fixé un cap clair : dès le 15 juin prochain, les Français majeurs qui le souhaitent – j’espère que ce sera le cas de tous – pourront se faire vacciner.
Cette situation ouvre donc la possibilité d’un pass sanitaire qui, à l’inverse du passeport vaccinal, ne sera pas uniquement lié à l’acte de vaccination. Il sera accessible sur les téléphones et énumérera les tests PCR, les tests positifs de moins de trois mois, ainsi que les certificats de vaccination.
La vaccination étant fortement encouragée, le pass sanitaire ne pénalisera pas les personnes non vaccinées contre la covid-19, d’autant que, je le rappelle, les tests sont gratuits en France, ce qui est assez unique en Europe.
À l’échelon européen, la mise en place d’un certificat sanitaire permettant aux citoyens européens de voyager au sein de l’Union européenne est en train d’être débattue. Plusieurs compagnies aériennes envisagent également d’utiliser ces passeports sanitaires pour les vols hors de France.
Ces éléments sont actuellement discutés dans le cadre de l’examen du projet de loi relatif à la gestion de la sortie de crise sanitaire, qui est défendu par le ministre Olivier Véran et sur lequel vous aurez l’occasion de vous prononcer clairement au sein de votre assemblée.