Intervention de Jean-Michel Blanquer

Réunion du 5 mai 2021 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Examen du baccalauréat

Jean-Michel Blanquer :

Madame la sénatrice Nadège Havet, vous soulevez des questions très importantes, que beaucoup de jeunes et de familles se posent.

Le premier mot-clé depuis le début de cette crise sanitaire est « bienveillance ». Le second est « pragmatisme » : nous devons nous adapter aux circonstances.

Je vous remercie d’avoir souligné que nous avons réussi quelque chose que les autres pays européens ne sont pas parvenus à faire, à savoir maintenir les établissements ouverts. Mais, bien entendu, cette année scolaire n’a tout de même pas été normale. Vous l’avez noté, il existe une certaine hétérogénéité, en particulier entre les lycéens.

Voilà pourquoi nous procédons à des adaptations. Nous l’avons déjà fait tout au long de l’année. Vous le savez, nous disposons d’un comité de suivi du baccalauréat. Nous disposons également d’un comité de suivi spécifique de la voie professionnelle. Qu’il s’agisse du baccalauréat général et technologique ou du baccalauréat professionnel, nous nous adaptons.

Vous avez relevé les plus importantes de ces adaptations récentes, notamment le fait d’avoir transformé en contrôle continu des épreuves terminales qui étaient prévues en mars dernier. Nous avons encore devant nous pour le baccalauréat général et technologique l’épreuve de philosophie écrite et le grand oral.

Comme vous l’avez souligné, j’ai échangé hier, par visioconférence, avec les organisations lycéennes. Nous discutons aussi avec les organisations représentatives des personnels. Bien entendu, les propositions qui nous sont soumises peuvent être contradictoires entre elles.

Notre seul et unique objectif est de maintenir la valeur du diplôme et d’amener les élèves vers la réussite, le tout dans de bonnes conditions. Nous voulons donc qu’ils passent le plus possible une épreuve terminale, mais, en même temps, nous cherchons des aménagements pour qu’ils réussissent.

C’est pourquoi, par exemple, nous prendrons très vraisemblablement des mesures pour qu’un élève puisse indiquer à l’oral les parties du programme qu’il n’a pas vues, en présentant à l’examinateur un document signé par son professeur.

C’est un exemple parmi d’autres des aménagements que nous envisageons de mettre en place. Les discussions étant en cours, je ne suis actuellement pas en mesure de vous en dire plus, d’autant qu’il s’agit de sujets complexes – je pense, en particulier, au baccalauréat professionnel, avec ses spécificités, et aux épreuves de français de première.

Je ne doute pas que nous parviendrons à une solution à la fois pragmatique et bienveillante, nos deux mots-clés. J’espère pouvoir vous en dire plus au cours des prochaines heures ou des prochains jours.

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