Monsieur le président, mes chers collègues, ma question s’adresse à monsieur le Premier ministre, que je salue.
Des politiques dures pour les faibles et faibles pour les forts : votre réforme de l’assurance chômage, comme un marqueur politique de plus, montre que vous n’avez pas le souci des situations de vie problématiques que subissent au quotidien beaucoup trop de nos concitoyens.
Le chômage, ce n’est pas un concept théorique, c’est une réalité humaine dévastatrice que je connais personnellement, dans la chair de ma chair !
C’est un cancer sociétal, qui plonge des femmes et des hommes responsables, désireux de travailler, attachés, quoi qu’en disent honteusement certains, à leur contribution économique à la société française, en même temps qu’à leur autonomie de vie.
Je crois que vous ne savez pas ce que c’est moralement que de se retrouver proche de la fin de ses droits, quand on a de jeunes enfants et souvent une maison qu’il va falloir vendre, parce que le projet de vie vole en éclats à cause de la perte d’emploi !
Moi, comme des millions de Français, je le sais. Et votre politique n’en apparaît que plus injuste et violente, a fortiori dans cette période où les problèmes sociaux et sociétaux sont, hélas, déjà là, et devraient encore s’aggraver.
Faire payer aux plus faibles d’entre nous près de 1, 5 milliard d’euros à un moment où, à bon droit, on inonde l’économie de centaines de milliards d’euros, il fallait oser, et vous l’avez fait !
Ma question est simple : comment envisagez-vous de traiter ce dossier à l’avantage des chômeurs, qui ne demandent qu’à retrouver au plus vite un travail utile, sensé, à la hauteur de leur qualification et au bénéfice de notre société ?