Madame la sénatrice Martine Filleul, je vous remercie de cette question, qui me permet de saluer toutes ces professionnelles, auxquelles je rends, tout autant que vous, hommage.
D’ailleurs, pendant la crise, ces professionnels – principalement des femmes – ont continué d’exercer pleinement leurs missions de suivi auprès de nos concitoyennes.
Toutefois, permettez-moi de vous le rappeler, la difficulté que vous soulevez n’est pas récente, et nous avons mis en œuvre de nombreuses mesures pour tâcher d’y répondre au mieux.
C’est ainsi qu’un relèvement du numerus clausus a été décidé, qui montre ses premiers effets sur le nombre des personnes formées et des diplômés. Très concrètement, les effectifs ont augmenté de 23 % entre 2010 et 2020, passant de 18 835 à 23 174 praticiennes. La profession connaît donc une croissance très dynamique de ses effectifs, avec une augmentation moyenne de plus de 2 %.
Face à la difficulté d’accès aux soins dans les territoires, que vous évoquez très justement, plusieurs réponses ont été apportées dans le cadre de la stratégie Ma santé 2022 : l’augmentation du numerus clausus, je viens de le rappeler, visant à augmenter le nombre de professionnels de santé, ou encore la réforme de l’accès aux études de santé, avec la suppression de la première année commune aux études de santé. Cela permettra de diversifier le profil des étudiants accédant aux études de santé, de susciter des vocations et d’en augmenter le nombre.
Par ailleurs, nous sommes également en train de refondre drastiquement l’organisation des stages universitaires, afin d’orienter davantage les étudiants vers ces territoires.
Ce n’est qu’en agissant dès la formation, dès le départ, que nous parviendrons à apporter les réponses pérennes que nos concitoyens attendent.