Monsieur le sénateur Ravier, je ne sais par laquelle de vos approximations commencer.
En ce qui concerne les frontières, nous avons entendu Marine Le Pen régulièrement, mais nous ne l’avons pas attendue pour fermer, dès le 17 mars 2020, les frontières de l’espace Schengen, ce qui n’était jamais arrivé. C’est donc un bon exemple de coordination européenne.
Vous me répondrez qu’il ne s’agissait pas d’une véritable fermeture : il était possible d’entrer sur notre territoire pour certains motifs, ce que nous devons d’ailleurs à nos ressortissants de par notre Constitution.
Toutefois, observez, par exemple, les chiffres du trafic aérien ; certains de vos amis s’étaient d’ailleurs plaints que nous n’ouvrions pas assez vite nos frontières au tourisme international : nous avons bien fermé les frontières Schengen et durci les dispositifs de contrôle au fur et à mesure que la situation sanitaire l’exigeait.
En ce qui concerne la Chine, nous avons suspendu les vols dès janvier 2020 – vous avez cité le bon mois.
Vous avez dit que 14 millions de Français avaient reçu une première dose de vaccin ; en fait, 17 millions de premières injections ont d’ores et déjà été réalisées.
Ce qui se passe au Royaume-Uni n’a aucun rapport avec le Brexit.
Vous citez vos amis russes, mais je n’ai pas compris s’il s’agissait d’une critique ou d’un éloge… Toujours est-il que la Russie n’a honoré que 1 % de ses promesses de livraison. Ce vaccin n’est pas produit massivement. Si la Russie avait une solution miracle, elle aurait un taux de vaccination au moins équivalent au nôtre. Or il est aujourd’hui deux fois inférieur.
Pour éviter les humiliations que vous évoquez, cessons de répéter des contre-vérités sur ce vaccin russe et produisons – il me semble que vous défendez la souveraineté et l’autonomie – nos propres vaccins en Europe.
Vous voulez des solutions nationales ? Mais, avec de telles solutions, nous n’aurions pas eu la moindre dose de vaccin ni en janvier, ni en février, ni en mars. Nos doses viennent de Belgique et des Pays-Bas. Cette coopération européenne nous est utile.
Oui, l’Union européenne a exporté un certain nombre de doses, car la solidarité internationale est utile pour notre propre situation sanitaire. En effet, si le virus continue de circuler au Brésil, en Inde ou dans d’autres pays européens à nos portes, les variants se multiplieront et nous ne serons pas protégés.