Madame la sénatrice, l’incubateur HERA que vous évoquez doit être la préfiguration d’une véritable agence européenne de financement de la recherche médicale.
Nous avons vu combien l’agence américaine Barda était efficace. Je crois que nous devons mettre en place un modèle similaire, doté des mêmes moyens financiers, capable de prendre des risques et de financer parfois des recherches qui n’aboutiront pas. C’est ainsi que nous serons à la pointe de l’innovation.
Les moyens financiers alloués à ce projet pilote sont aujourd’hui limités : un peu plus de 200 millions d’euros. Si nous voulons une agence européenne utile et efficace, il faudra significativement augmenter cette dotation, sans doute en utilisant le budget de santé, désormais inscrit dans le budget européen. Il faudra probablement aller au-delà et porter notre effort à plusieurs milliards d’euros dans les prochaines années pour développer la recherche vaccinale.
Des équipes de recherche françaises seront bien évidemment associées à ces travaux. Nous sommes impliqués dans la création de cette agence, qui n’a pas encore pris toute sa mesure et dont il faudra augmenter les moyens sans hésitation. Sa mise en place constituera une réelle avancée européenne. C’est l’une des leçons que nous aurons tirées de la crise.