Monsieur le sénateur, je partage en tout point votre exigence de solidarité internationale, non seulement parce qu’elle répond à nos valeurs et à notre devoir d’humanité, mais aussi parce qu’il s’agit de notre intérêt le plus direct, je le répète. Nous n’en aurons jamais fini avec cette pandémie, quelle que soit notre couverture vaccinale, si nous ne vaccinons pas le reste du monde le plus vite possible.
Pour ce faire, nous passons par l’accélérateur que vous avez évoqué et par l’initiative Covax, qui commence à fonctionner et dont les pays européens sont les premiers contributeurs en doses et en financements.
Les commandes de l’Union européenne, honorées désormais à un rythme accéléré, atteignent déjà plus de 2, 5 milliards, ce qui est largement suffisant pour couvrir notre population d’ici à la fin de l’été, même avec des vaccins à double dose.
Dans un second moment, dont nous souhaitons qu’il soit le plus proche possible du premier, nous vaccinerons le reste du monde, à commencer par l’Afrique, qui en a le plus grandement besoin. C’est ainsi que nous avons rendu prioritaires les doses envoyées aux soignants du continent africain.
Nous négocions déjà de nouveaux contrats. Dans nos prochains achats, nous devrons sans doute toujours prévoir des doses pour les autres pays du monde. C’est l’honneur, le devoir et l’intérêt de l’Europe, me semble-t-il. Je partage cette exigence de solidarité, qui nous est également bénéfique.