Madame la sénatrice, s’agissant du plan de relance – vous avez souligné le caractère essentiel de cette initiative franco-allemande –, je partage votre impatience.
Tout d’abord, un temps démocratique était nécessaire pour trouver un accord au niveau européen entre le Conseil et le Parlement européen. Cela a été fait au mois de décembre dernier. Ensuite, le financement de ce plan de relance doit être ratifié par les vingt-sept États membres. Aujourd’hui, presque vingt États ont autorisé cette ratification, puisque la Pologne doit achever bientôt une procédure d’autorisation de ratification.
J’espère que, d’ici au mois de juin prochain, les sept États restants auront procédé à cette ratification. Quoi qu’il en soit, nous devons articuler l’urgence et ce temps démocratique.
S’agissant du soutien aux différentes industries que vous avez citées, je prendrai simplement quelques exemples.
Dans tous les plans de relance nationaux éligibles aux financements européens, y compris celui que la France a soumis la semaine dernière, figure l’obligation de cibler la transition énergétique et la transition numérique, avec les industries qui y sont associées.
Vous avez pris l’exemple de la rénovation énergétique des logements. Dans le plan de relance français, 7 milliards d’euros y sont consacrés. Quelque 7 autres milliards d’euros sont consacrés à des énergies et à des industries de transition comme l’hydrogène.
Au total, pour chacun de ces plans, un tiers du financement devra soutenir la transition écologique. La France a même proposé, dans le plan qu’elle a soumis à ses partenaires européens, d’affecter 50 % du financement à la transition écologique et 20 % aux questions de transition numérique.
Voilà quelques exemples du soutien concret apporté, par la relance, à ces industries d’avenir.