Monsieur le sénateur, je ne le crois pas et je ne le souhaite pas !
Je veux répondre au premier point que vous avez formulé, pour ne pas laisser penser que nous avons abandonné nos ressortissants.
Pendant quelques jours, des motifs impérieux ont pu être exigés pour certains d’entre eux – jamais pour les résidents permanents – qui regagnaient le territoire. Ce dispositif a été annulé par le Conseil d’État. Nous avons désormais un dispositif plus souple, qui permet de garantir les contrôles sanitaires.
Nous avons toujours été au rendez-vous pour nos ressortissants, y compris quand il a fallu, au tout début de la crise, en rapatrier plus de 300 000. Nous avons également aidé nombre de pays européens à organiser le rapatriement de leurs propres ressortissants. Je sais que nous avons été le pays le plus organisé et le plus ambitieux pour assurer le retour et la protection de nos ressortissants.
Je ne puis donc laisser penser que nous aurions, à un quelconque moment de cette crise, laissé tomber les ressortissants français, où qu’ils se trouvent dans le monde.
S’agissant de la libre circulation, je partage votre avis, ne considérons pas qu’il s’agissait d’un luxe dont nous pourrions faire l’économie à l’avenir. Je sais notamment à quel point ce sujet est important dans les régions frontalières et pour nos ressortissants.
Le certificat sanitaire signifie non pas une plus grande fermeture, mais une plus grande ouverture. Aujourd’hui, pour des raisons sanitaires, la situation est telle que vous la décrivez. J’espère que cela durera le moins longtemps possible.
Il ne s’agit pas d’un pass vaccinal. Il y aura toujours la possibilité de produire un test pour les personnes qui n’auraient pas accès à la vaccination ou à des vaccins homologués.
J’insiste sur ce point, d’un point de vue sanitaire, il serait impossible de reconnaître comme protecteurs des vaccins qui n’auraient pas été homologués par l’Agence européenne des médicaments. Ce n’est pas une discrimination, mais une nécessité sanitaire.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous incitons nos partenaires européens à rester dans ce cadre et à n’accepter – la Hongrie constitue une exception – que des vaccins homologués par l’Agence européenne des médicaments. Il y va de notre sécurité sanitaire collective.